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Monter un Fusion Drive sur un MBP mid-2009

by adrien on 2 avril 2013

SSD et disque dur sur Mac OS ?

Voulant profiter de la rapidité et avoir de l’espace pour pas trop cher, je cherchais une solution pour coupler un SSD et un disque dur dans mon MacBook Pro (mi 2009, soit 5,3). Je pensais à la solution commune : OS+Apps sur le SSD et documents sur le HDD. Mais voilà, cela ne me convenait pas car trop compliqué à gérer (des liens symboliques de partout) et je me questionnais sur l’utilité d’applications qui se chargeaient rapidement mais qui étaient ralenties par le chargement des documents …

Fusion Drive : la solution

Et comme de par hasard, quelques temps après le début de mes recherches, Apple nous sort le Fusion Drive. Qu’est-ce que le Fusion Drive ? C’est un groupe de disques de différentes performances qui vont être mit bout à bout. Les capacités sont cumulées et la couche logicielle se charge de répartir les données sur les disques en fonction de leur popularité et de la vitesse du disque. En gros, une donnée souvent accédée sera placée sur le disque le plus rapide, et vice versa. Et en plus, c’est totalement transparent pour l’utilisateur. C’est pile ce que je voulais !

On aurait pu se dire qu’Apple réserverait cette fonctionnalité qu’au Mac les plus récents mais non : pas mal de personnes ont installé des Fusion Drive sur des « vieux » Mac (allant jusqu’à 2008 dans ce que j’ai pu lire). Donc, après commande d’un SSD et d’une OptiBay chez MCE Technologies (que je déconseille : j’ai attendu trois mois avant de recevoir mon colis et ayant demandé plusieurs fois des infos sur l’état de ma commande, je n’ai jamais eu de réponse de leur part), j’ai procédé à l’installation d’un Fusion Drive sur mon MBP.

Petit hic !

Pour mon installation, j’ai commandé un SSD de marque Intel et de modèle 330 Series. Gros pépin : ce modèle, et apparemment tous les XXX Series (tous les SSD Intel ?) sont incompatible avec les Mac. Après l’essai de plusieurs « solutions », mon Macbook Pro avait toujours le même problème : aléatoirement, entre quelques minutes à plusieurs heures, il freezait : plus aucune action possible et le curseur en « Beach ball ». Après quelques secondes, la machine retrouvait ses esprits.

Après quelques recherches, il s’agit d’une sorte d’incompatibilité matérielle. Intel ne communique pas dessus, mais sur les forums de son site, j’ai pu voir que je n’étais pas du tout le seul à avoir ce genre de problème.

Heureusement pour moi, LDLC s’est montré bien sympa et a bien voulu me reprendre mon SSD. Je me suis donc tourné vers un autre modèle : OCZ Agility 3. Jusqu’à présent, aucun problème à signaler.

Installation

Le partie logicielle s’occupant de Fusion Drive est CoreStorage. Il s’agit d’un équivalent de LVM sous Linux, on y retrouve les mêmes notions. Donc je commence par faire la sauvegarde de mon système actuel sur une Time Machine. Puis, je créer un disque d’installation de Mac OS X Mountain Lion. En effet, je prévoie d’effacer l’intégralité de mon disque dur. Pour cela, je télécharge l’installateur via l’AppStore et je prends l’image dans le paquet pour la mettre sur un disque externe. Je n’explique pas la procédure, il y a déjà plein de méthodes expliquées sur le Web.

Ensuite, on démarre sur ce disque externe et on repartionne nos deux disques (SSD et disque dur). Une grande partition pour chaque disque. Nous allons commencer par simplement installer Mac OS sur le SSD : en effet, lorsque l’on installe Mac OS sur le Fusion Drive, il ne crée pas de partition de restauration. Je trouve ça dommage puisque très pratique, donc je procède à une installation classique sur le SSD. Une fois l’installation terminé, on peut, au choix, démarrer le Mac sur la partition de restauration ou bien sur le disque externe que l’on a créé. La deuxième solution présente l’avantage de ne pas avoir à retélécharger l’installation d’OS X.

Une fois redémarré, sur la partition de secours ou le disque externe, on lance le terminal : ce coup-ci, on va vraiment créer le Fusion Drive. Première étape : convertir les partitions que l’on va utiliser pour le Fusion Drive en ressources CoreStorage (équivalent des « pv » en LVM). Pour cela, on commence par repérer les partitions que l’on va utiliser via la commande :

diskutil list

Et on obtient :

/dev/disk0
   #:                       TYPE NAME                    SIZE       IDENTIFIER
   0:      GUID_partition_scheme                        *120.0 GB   disk0
   1:                        EFI                         209.7 MB   disk0s1
   2:                  Apple_HFS Macintosh HD            119.2 GB   disk0s2
   3:                 Apple_Boot Recovery HD             650.0 MB   disk0s3
/dev/disk1
   #:                       TYPE NAME                    SIZE       IDENTIFIER
   0:      GUID_partition_scheme                        *320.1 GB   disk1
   1:                        EFI                         209.7 MB   disk1s1
   2:                  Apple_HFS Sans titre              319.7 GB   disk1s2
   3:                 Apple_Boot Boot OS X               134.2 MB   disk1s3

Ici, on voit que j’ai deux disques (SSD sur /dev/disk0 et HDD sur /dev/disk1) et que sur chaque disque, j’ai une partition HFS. C’est cette partition que l’on va convertir en CoreStorage :

diskutil cs convert /dev/disk0s2
diskutil cs convert /dev/disk1s2

Une fois cela fait, on va créer un groupe (« vg » pour LVM) qui va réunir ces deux disques : ce sera notre Fusion Drive !

diskutil cs create "Fusion Drive" /dev/disk0s2 /dev/disk1s2

Là, nous avons notre Fusion Drive. Pas besoin de lui dire qui est le SSD et qui est le HDD, CoreStorage les reconnait tout seul.
Bon, maintenant nous devons créer un volume (regroupe le « lv » et la partition en LVM) pour y installer notre OS. Avant de créer ce volume, nous devons retrouver l’identifiant de notre groupe « Fusion Drive ».

diskutil cs list
CoreStorage logical volume groups (1 found)
|
+-- Logical Volume Group F3CCB012-8A24-4CC1-9E0C-02452E379CAD
=========================================================
Name: Fusion Drive
Status: Online
Size: 438903324672 B (438.9 GB)
Free Space: 0 B (0 B)
|
+-< Physical Volume 0EEBF8D7-9CD5-46F5-AD3C-AB3C3EE6EDFA
| ----------------------------------------------------
| Index: 0
| Disk: disk0s2
| Status: Online
| Size: 119174365184 B (119.2 GB)
|
+-< Physical Volume 031D2453-B524-4BC5-8821-8B225398B713
----------------------------------------------------
Index: 1
Disk: disk1s2
Status: Online
Size: 319728959488 B (319.7 GB)

Sur ma machine, l’identifiant est « F3CCB012-8A24-4CC1-9E0C-02452E379CAD » que l’on trouve sur la ligne « Logical Volume Group », on s’en sert pour créer notre volume :

diskutil cs createVolume IDENTIFIANTDUVOLUME jhfs "Fusion HD" 100%

Voilà, vous pouvez fermer le terminal et lancer l’installation d’OS X. Personnellement, je n’ai pas tester de restaurer ma Time Machine directement sans réinstaller Mac OS.

Mac OS X fonctionne donc maintenant sur un Fusion Drive et ce dernier s’occupera d’observer la façon d’on vous utilisez vos données pour optimiser automatiquement le placement de celles-ci sur le disque le plus approprié.

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